M&T / L’activité traiteur a retrouvé des couleurs en 2022, qu’en est-il en 2023 pour vos adhérents ? Quelles répercussions a l’inflation galopante des produits alimentaire et de l’énergie ?

L’année 2023 est manifestement plus compliqué que 2022… on ressent une frilosité de la part des clients à organiser des événements. Il faut dire que le contexte économique est tendu, et que les grèves à répétition n’incitent pas à s’engager pour l’organisation d’événements. De plus, il est bien entendu que nous avons dû augmenter nos prix, pris en tenaille entre l’augmentation des matières premières et de l’énergie. Nous espérons malgré cela pouvoir renouer avec une année « normale » ou nous pourrons satisfaire les clients qui comptent sur la qualité, le savoir faire et l’efficacité des Traiteurs de France !

M&T / Comme si ça ne suffisait pas, la longue séquence de grèves et manifestations qu’a connue le pays depuis trois mois n’a probablement pas été de nature à vous rassurer. Quelles en ont-été les conséquences directes ?   

Ce sont les traiteurs gros faiseurs de plateaux repas et de séminaires d’entreprises qui ont le plus souffert d’annulations. Pour les autres, il s’agit plus d’une morosité ambiante dont la conséquence est malheureusement que la demande est très faible pour le premier trimestre. Augurons qu’un rattrapage s’opère sur les mois à venir pour pallier ce manque d’activité économique.

M&T / Est-ce que vous avez noté une évolution des demandes des organisateurs d’évènements depuis la sortie de crise de la Covid ?

Il n’y a pas vraiment d’évolution notoire…les Traiteurs de France ont été très innovants pendant le Covid avec la mise en place de protocole de service spécifiques, afin de nous permettre de poursuivre nos activités. L’innovation est dans notre ADN, et nous répondons aux demandes particulières de nos clients. L’évolution est sur le tempo des demandes mais si nous Traiteurs de France ne pouvons pas nous adapte, qui le pourrait ?


M&T / La RSE est aujourd’hui une exigence pour chaque entreprise. Comment les Traiteurs de France – très en pointe depuis des années sur ce sujet – répondent-ils à cet enjeu de développement durable ? De quelle manière y associez-vous vos clients ?

Nous sommes engagés depuis 2017 dans l’ISO 20121, seule norme ISO de management responsable. 80% de nos adhérents sont déjà certifiés et appliquent un certain nombre d’actions notamment sur les circuits courts, la gestion des déchets, ou encore la lutte contre le gaspillage alimentaire avec la redistribution des surplus de réceptions. Depuis 2022, nous avons également signé une charte de partenariat avec l’UNEA (Union Nationale des Entreprises Adaptés), afin de favoriser l’inclusion de personnes éloignées de l’emploi chez nos adhérents. Leur dispositif EATT (entreprise adaptée de travail temporaire) nous intéresse particulièrement, dans nos métiers ou l’embauche de contrats courts est une nécessité… Enfin, lors de notre dernière rencontre des chefs et des responsables de réception, qui s’est tenue en mars dernier à Quimper, nous avons travaillé avec l’ONG Ethic Ocean, afin de sensibiliser nos équipes à la pêche durable et à la préservation des ressources de l’océan.

Il nous est important d’être acteur de tous ces sujets, et de sensibiliser l’ensemble de nos parties prenantes.

M&T / Que faut-il pour que les traiteurs croient encore en l’avenir de leur métier ?

Il est vrai que les dernières années nous ont bien chahutés, et que la reprise se fait avec un lot particulièrement important de complications, entre l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, la pénurie de main d’œuvre dans notre secteur. Mais notre métier est avant tout un métier de passionnés ! Le tout est de continuer à prendre du plaisir à faire rêver nos clients, et à faire grandir nos équipes tout en renouant avec une rentabilité nécessaire à une innovation permanente pour le bonheur de tous.