Selon la CNUCED – la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement – l’effondrement du tourisme mondial va impacter le PIB mondial à hauteur de 4 000 milliards de dollars pour les années 2020 et 2021

 

Le monde se prépare à une sortie de crise dans la douleur suite à l’apparition de variants qui perturbent depuis quelques mois les scénarios de reprise établis par la plupart des états. Rien de très encourageant alors que les pertes s’accumulent pour le tourisme international, l’un des secteurs les plus affectés par la pandémie. Le rapport que vient de dévoiler l’organisation mondiale du tourisme – UNWTO – en liaison avec la CNUCED révèle que pour 2020 et 2021 les pertes cumulées vont coûter 4 000 milliards de dollars au PIB mondial comparé au niveau de 2019, à raison de 2 400 milliards en 2020 et d’un minimum de 1 700 milliards en 2021, même si un rebond est attendu au second semestre de cette année. Ce qui fait dire aux experts de l’Organisation mondiale du tourisme que l’on ne retrouvera pas avant 2023 les niveaux d’arrivées de touristes internationaux enregistrés en 2019. Les restrictions au voyage, la lenteur de la vaccination, la faible confiance des voyageurs et un environnement économique encore médiocre constituent autant d’obstacles à la reprise du tourisme. D’autant que les prévisions se révèlent un peu trop optimistes, le nombre de voyageurs internationaux restant faibles après plus de 15 mois de pandémie. La preuve avec les chiffres communiqués par l’OMT qui établissement que le nombre d’arrivées de touristes internationaux a diminué d’environ un milliard en 2020 – soit 73 % – et, plus inquiétant, de 84 % entre janvier et juin 2021. Autre donnée significative, c’est dans les pays en développement que l’impact de la pandémie a été le plus fort, avec des reculs d’arrivées de visiteurs étrangers compris entre 60 et 80 %, alors qu’ils ont été nettement plus limités en Europe (Allemagne, France, Royaume Uni, Suisse) et aux Etats Unis, lesquels ont enregistré des taux élevés de vaccination. Selon Isabelle Durant, Secrétaiire générale de la CNUCED, « le monde a besoin d’un effort global en faveur de la vaccination qui permettra de protéger les travailleurs, d’atténuer les dommages sociaux et de prendre des décisions stratégiques concernant le tourisme, en tenant compte des changements structurels potentiels ».

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