Après un été en demi-teinte, la fréquentation n’a pas décollé avec la Coupe du Monde selon une étude menée par l’Alliance France Tourisme. Notamment à Paris où les hôtels n’ont pas fait le plein.

Tous ceux qui annonçaient un record de fréquentation des hôtels à l’occasion de la Coupe du monde de rugby qui a mobilisé dans dix villes plus de 2,4 millions de spectateurs en sont pour leurs frais. Certes, les résultats ne sont pas médiocres, mais ils sont en dessous des attentes, notamment en région parisienne qui a pourtant accueilli les plus grands matchs. C’est ce que révèle l’étude menée par l’Alliance France Tourisme en partenariat avec le cabinet MKG Consulting, laquelle s’est attelée à évaluer les performances et les retombées économiques pour la France de l’organisation de cet évènement international. Les conclusions de l’étude sont claires : si la fréquentation a plutôt été bonne dans les villes qui ont accueilli les matchs, en particulier Nice, Lyon, Nantes ou Saint-Etienne, essentiellement pendant les matchs qui concernaient les pays européens avec une forte présence des supporters des nations concernées, elle a été décevante en région parisienne les soirs de matchs avec une baisse de 4% des taux d’occupation dans les hôtels par rapport à la même période de 2022, la plupart de ces supporters ayant limité leur séjour à la durée du match, sans prévoir d’hébergement sur place. Au global dans l’Hexagone, entre le 8 septembre et le 28 octobre – les dates de la Coupe -, la fréquentation hôtelière a été légèrement en baisse (- 1,1%) comparé à 2022, mais le prix moyen s’est lui envolé de 14,4 %, tout comme le chiffre d’affaires en progression de 12,9%. Preuve sans doute que les prix élevés affichés par les hôtels, tout particulièrement en région parisienne, ont dissuadé certains de prolonger leur séjour au-delà des matches. Une leçon à méditer à l’approche des Jeux Olympiques alors que les prix affichés par nombre d’hôtels se sont envolés.

Hormis cette période de la Coupe du monde de rugby, l’étude de l’Alliance France Tourisme conduite par MKG Consulting révèle que la saison estivale 2023 a été moyenne, les taux d’occupation des hôtels ayant baissé de 0,4 % par rapport à 2022, avec des baisses plus appuyées dans certaines régions, mais avec un prix moyen qui a progressé de 9,8 %. En septembre, la fréquentation des hôtels a pratiquement stagné dans l’hexagone à + 0,3 %, tandis qu’en octobre, les résultats sont très contrastés entre la Province (+2,6%) et l’Ile de France qui chute de 3,9 % par rapport à 2022 et 5,6 % sur 2019. Notons enfin que les perspectives pour la saison hivernale sont plutôt encourageantes grâce à des niveaux de réservation élevés (30 % des hébergements sont déjà réservés entre Noël et le nouvel an).