Moribonde depuis des décennies, la compagnie italienne a fini par jeter l’éponge le 14 octobre dernier. Confrontée à des déficits historiques, Alitalia n’a eu d’autre choix que se déclarer en faillite après 75 ans d’activité, tournant une grande page de l’aéronautique qui a fait d’elle dans les années quatre-vingt la troisième compagnie européenne derrière Lufthansa et British Airways. À peine avait-elle tiré sa révérence qu’une nouvelle compagnie a pris le relais, ITA Airways, financée à hauteur de 700 millions d’euros par l’État italien. ITA Airways ne compte pour l’heure qu’une cinquantaine d’appareils qui opèrent vers quarante-cinq destinations, principalement européennes, mais vient de passer commande de 28 appareils dont 10 Airbus 330.
Autant dire que ses ambitions sont modestes pour l’heure, d’autant qu’elle va être sérieusement concurrencée par les grands groupes européens, type Air France-KLM, et sur le marché italien par plusieurs compagnies low cost particulièrement agressives.