Même si la reprise est là, les niveaux d’activité des aéroports français ont du mal à retrouver les niveaux d’avant la crise. Notamment Roissy-Charles de Gaulle où le trafic long courrier est toujours à la peine.  

Selon Thomas Juin, le Président de l’Union des Aéroports Français (UAF), « les plateformes françaises sortent fragilisées de la crise même si la reprise du trafic amorcée en 2022 est une bonne nouvelle ». Après deux années de crise de la covid, le trafic passagers des aéroports français a certes progressé l’an dernier de 91,8 % à 173 955 056, signant une belle remontée, mais il est encore loin des scores réalisés en 2019 avec 214 millions de passagers traités, soit un recul de 18,8 %. Il faut remonter à 2013 pour retrouver des niveaux d’activités équivalents, une année où le trafic aérien était nettement moins dynamique en France. On retrouve des chiffres comparables au niveau européen avec une forte reprise par rapport à 2022 (+ 122 %), mais toujours en retrait de 21 % comparés à 2019. Les plateformes parisiennes qui traitent plus de la moitié du trafic des aéroports métropolitains (53,3 %) ont connu en 2022 des fortunes diverses, avec Paris Charles de Gaulle en recul de 25 % par rapport à 2019 (le marché long courrier a été encore fortement perturbé) et Paris-Orly en baisse de seulement 8 %, grâce à son activité court et moyen courrier.  Il est aussi intéressant de souligner que c’est le trafic low-cost qui a le mieux rebondi en 2022, il a représenté 43 % du trafic en France métropolitaine – contre 35 % en 2019 – et il a pratiquement retrouvé son niveau de 2019 alors que le trafic traditionnel est toujours en retrait de 28,8 % par rapport à 2019.