La dernière note de conjoncture d’Atout France confirme une tendance à la reprise du tourisme dans l’Hexagone et souligne une envolée des recettes.
Après un bon été, la fin de l‘année 2021 a confirmé la remontée de l’activité touristique en France c’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de l’économie touristique publiée par Atout France. Si les flux touristiques internationaux sont toujours en retrait par rapport au niveau d’avant crise, ils ont progressé fortement en fin d’année, notamment en novembre, grâce à l’apport des clientèles de proximité et à une reprise des arrivées de la clientèle américaine. Ce net bond de l’activité internationale s’accompagne d’une forte hausse des recettes qui progressent de 162% par rapport à novembre 2020, l’écart par rapport à 2019 s’établissant à – 10,3% contre – 16,5 % en octobre et – 24,5 % en septembre. Du coup, la France renforce son leadership en Europe au niveau des recettes internationales, dominant l’Espagne et l’Italie, deux destinations qui ont elles aussi connu une nette amélioration de leurs performances touristiques. Durant la période janvier-novembre 2021, les recettes du tourisme international ont atteint en France 31,4 milliards d’euros contre 26 milliards en Espagne et 20,4 milliards en Italie, en recul toutefois de 49,4 % en France, de 61,4 % en Espagne et de 50,9 % en Italie.
Si l’activité touristique rebondit globalement, les performances de l’hôtellerie sont encore très en deçà des résultats de 2019 en raison de sa plus forte dépendance à la clientèle internationale et aux déplacements d’affaires. Les performances enregistrées au mois de décembre 2021 ont pu laisser augurer une vraie reprise de l’activité hôtelière, mais les premières tendances de janvier 2022 sont décevantes et traduisent une dégradation de la situation par rapport à décembre avec un taux d’occupation moyen de 34,5 % à Paris, en retrait de 31,8 % par rapport à janvier 2019. En région, hors Ile-de-France, les chiffres sont meilleurs avec un TO de 38,7 % en janvier en baisse de 13,1 % comparés à la même période de 2019.
Enfin, si l’on s’intéresse aux flux aériens internationaux de 2021 et de 2019, force est de constater que ceux de 2021 restent faibles par rapport à ceux de 2019, en recul de 71 %, avec des écarts très importants suivant les destinations ; si les flux ont baissé de 29,3 % avec le Danemark et de 53,8 % avec Israël, ils ont plongé de 75,1 % avec le Royaume Uni, de 71,2 % avec les Etats-Unis, de 90,1 % avec l’Inde, de 93,9 % avec la Russie, de 95,7 % avec le Japon et même de 99,6 % avec la Chine. A noter que les premières données de 2022 marquent une amélioration même si le recul est toujours élevé à – 59,7 % par rapport à janvier 2019.