Un an après son arrivée dans l’Hexagone, l’opérateur ferroviaire italien a transporté plus d’un million de passagers. Un vrai succès pour le concurrent direct de la SNCF sur l’axe Paris-Lyon, le plus fréquenté de France.
Lancé le 18 décembre 2021 au départ de la gare de Lyon à Paris, le Frecciarossa – la flèche rouge –a fait le plein au cours de sa première année d’exploitation vers Lyon, Turin et Milan Le cap du million de passagers a été dépassé mi-décembre dernier par le nouveau train exploité par Trenitalia qui a réalisé des taux de remplissage plutôt flatteurs – 70 % entre Lyon et Milan et 50 % entre Paris et Lyon, l’axe le plus concurrentiel où l’opérateur transalpin se heurte à la SNCF et à ses dizaines de fréquences quotidiennes.
Reste que Trenitalia a gagné son pari d’ouvrir le marché ferroviaire français et d’encourager de nouveaux voyageurs à prendre le train, d’autant plus que son arrivée a fait fondre les prix, notamment entre Paris et Lyon, avec une baisse moyenne constatée de 8%, à 42, 00 € contre 46,00 € pour la SNCF. Et selon Roberto Rinaudo, le directeur général de Trenitalia France, il n’y aura pas d’évolution de la grille tarifaire dans les mois à venir, la compagnie va former ses conducteurs à l’éco-conduite et privilégier l’éco-stationnement, c’est-à-dire une coupure du courant lors des arrêts prolongés en gare.
Fort de ses bons résultats, Trenitalia va renforcer ses offres premium à destination de la clientèle d’affaires, encore limitée dans ses trains, et entend monter en puissance dans l’Hexagone au cours des prochaines années. Roberto Rinaudo n’exclut pas l’ouverture de nouvelles lignes à grande vitesse vers Marseille, Bordeaux et Lille, et pourquoi pas de lignes régionales même si cela nécessite du temps. Plus qu’il n’en faudra sans doute pour que soit ouverte une ligne entre Paris et Madrid, via Barcelone qui est l’une des priorités de la direction de Trenitalia.